Couvrant la partie supérieure d’un bâtiment, le protégeant de tous les aléas climatiques pour un intérieur confortable et sain tout en contribuant à assurer la stabilité de la structure et à rehausser l’esthétique, la toiture revêt une grande importance. En effet, quand on parle de toiture, il ne s’agit pas seulement de la couverture, mais aussi d’autres éléments comme la charpente, l’isolation, les accessoires tels que la fenêtre de toit, l’évacuation, la ventilation, etc., dont les actions conjuguées permettent à la toiture d’assurer pleinement ses rôles. Ainsi, bouclant les travaux de gros œuvre, les travaux de la toiture, dont le tarif s’estime au m2, requièrent un budget conséquent. Effectivement, le coût définitif d’une toiture englobe les prix relatifs à chacun des éléments précédemment cités, eux-mêmes, fonction du type de toiture, de la gamme de qualité des matériaux, etc., et du coût de la main-d’œuvre. Car, étant donné, l’enjeu que la toiture représente, ainsi que les dépenses à engager, mettre les atouts de son côté (durabilité et performance énergétique) est essentiel. Pour cela, confier tous les travaux à des professionnels (appartenant à divers corps de métier), compétents, qualifiés, sérieux, expérimentés, constitue la meilleure solution. Cela permet, par ailleurs, d’accéder aux aides étatiques éventuelles. Par ailleurs, on peut toujours bénéficier des meilleures offres (les écarts peuvent être importants), en comparant les devis qu’on leur demande d’établir, gratuitement.
Les types de toiture et les charpentes qui la constituent
Le choix du type de toit (en pente, arrondi ou en terrasse) a été essentiellement fonction des conditions climatiques de la région, de la spécificité architecturale d’un pays et également du goût esthétique du propriétaire. Bien qu’actuellement, compte tenu des améliorations dues au progrès, apportées aux matériaux et l’appropriation de technique de mise en œuvre moderne, l’importance des contraintes a diminué, et ce sont principalement l’esthétique désirée et la possibilité financière qui déterminent principalement le choix. Quoi qu’il en soit, on peut toujours distinguer trois principaux types de toiture.
La toiture en pente
Elle est surtout destinée aux régions pluvieuses ou venteuses, car elle permet un bon écoulement des eaux pluviales. Elle comporte :
- Une charpente traditionnelle à fermes conçue souvent sur-mesure à partir du bois massif, ou une charpente industrielle à fermettes, pour les pentes plus faibles, fabriquée avec de bois résineux de faibles épaisseurs, ou encore une charpente en bois lamellé-collé, la plus résistante, mais aussi, la plus onéreuse.
- Une charpente métallique.
- Une charpente en béton.
La toiture arrondie
Elle commence à être adoptée par les particuliers et convient également aux régions venteuses et pluvieuses. Comme elle est construite sur le même principe que la toiture en pente, elle requiert aussi une charpente en bois massif ou en lamellé-collé, en métal ou en voile de béton.
La toiture-terrasse
Elle est apparentée à une architecture moderne, plus courante en milieu urbain, est plutôt adaptée aux régions peu pluvieuses et ensoleillées. Elle ne comporte pas une charpente à proprement parler, mais le support joue les mêmes rôles que la charpente. Celui-ci peut être en béton (toit-terrasse praticable ou végétal), en bac acier ou en bois.
Le type de toiture choisi aura donc un impact certain sur le coût au m2 d’une toiture.
Les matériaux de couverture
Une toiture-terrasse, en particulier, est composée de plusieurs couches qui sont principalement, la structure porteuse, la couche d’isolation, la couche d’étanchéité, le tout, couvert par un revêtement de protection ou par une couche de végétation. Ainsi, la couverture proprement dite n’y est pas présente.
Pour les toitures en pente ou arrondies, les matériaux de couverture couvrent déjà un large éventail de choix. Toutefois, la marge de celui-ci ne cesse d’accroître grâce aux améliorations en nature, en performance et en esthétique, apportées par les fabricants. La couverture revêt une importance capitale étant la dernière barrière de protection de la structure et des occupants, face aux agressions extérieures (pluie, vents, neige, ensoleillement, pollution, etc.). À ce propos, on distingue :
- La couverture formée par l’ensemble de petits éléments comme les tuiles en terre cuite, en béton, en bois, en métal, les ardoises, le shingle, la lauze, etc.
- La couverture formée par l’assemblage de plaques comme la plaque de zinc, d’acier, de verre, de polycarbonate, de PVC, etc.
- D’autres types, formant sur la pente un banc d’un seul tenant, comme le chaume.
Le choix de la couverture peut être limité par les réglementations régionales et même nationales (proximité des sites classés). En tout cas, l’influence du prix de la couverture sur le tarif global au m2 de la toiture n’est pas négligeable.
Le système d’isolation
Le système d’isolation de la toiture fait actuellement l’objet de réglementations strictes et parallèlement de mesures incitatives (aides financières et fiscales) de la part de l’État. La principale raison est qu’une toiture mal isolée constitue le plus grand facteur de déperdition de chaleur, cause de la dégradation de l’environnement et du réchauffement de la planète. En revanche, une isolation performante est le gage d’un confort thermique assuré, en toute saison ainsi qu’une réduction notable sur la facture en énergie. Une bonne isolation s’obtient par une technique de mise en œuvre de qualité, réalisée conformément aux normes en vigueur et par des matériaux isolants performants.
Que la toiture soit en pente ou arrondie, l’isolation se fait :
- Par l’extérieur (ITE) et par des spécialistes. Elle consiste à poser en continu, de l’isolant sur la charpente permettant d’éliminer complètement les ponts thermiques.
- Par l’intérieur, à partir des combles. L’installation des écrans de sous toiture, et de pare-vapeur augmente la performance de l’isolation.
Par ailleurs, les matériaux isolants sont nombreux. On peut opter pour des isolants
- Minéraux, présentés sous forme de panneaux ou de rouleaux comme la laine de roche et de verre.
- Naturels écologiques, sous forme de pâte à projeter comme l’ouate de cellulose, ou sous forme de rouleaux comme la fibre de bois, etc.
- Synthétiques, sous forme de mousse comme le polyuréthane, etc.
- Nouvelle génération comme l’aérogel, etc.
Les prix de revient de l’isolation sont donc, fonction du coût de la main-d’œuvre et du prix des matériaux. Le prix de la toiture au m2 en dépend.
Pour la toiture-terrasse, il faut l’action conjuguée du système d’isolation performant, des couches d’étanchéité efficaces et d’une bonne évacuation d’eau pour que la toiture-terrasse soit protectrice, étanche et isolante.
Les autres accessoires et quelques indications de prix
L’installation sur le toit d’autres éléments dont l’utilité n’est pas moindre a des impacts sur le coût au m2 de la toiture. Il s’agit entre autres :
- Des ouvertures comme la fenêtre de toit qui permettent d’éclairer les pièces sous les combles ou celles situées en dessous du toit pour la toiture-terrasse. Pour cette dernière, elles peuvent être des panneaux de verres et chez la toiture arrondie, des verrières étant donné la courbure du toit qui n’offre qu’un espace restreint pour pouvoir poser des fenêtres. Quoi qu’il en soit, plus l’espace vitré est important, plus le coût est élevé.
- Le système d’évacuation. Elle est très importante surtout pour le toit-terrasse pour empêcher les risques d’infiltration des eaux qui abîmeront rapidement l’isolant et la membrane d’étanchéité.
Compte tenu, de tous ces facteurs, les prix au m2, HT, suivants sont donnés à titre indicatif :
- De 40 à 60 euros pour la main-d’œuvre relative à la pose des tuiles.
- De 200 à 300 euros, pour la toiture neuve à tuiles à emboîtement, avec une charpente à fermettes, pose, isolation par l’intérieur et installation des accessoires, comme, les gouttières, les avant-toits, inclus.