La toiture finalise les travaux de gros œuvre dans la construction. Que ce soit en projet de rénovation, encore plus en construction neuve, la toiture occupe un poste budgétaire conséquent. Cela est justifié par de nombreuses raisons. D’abord, la toiture est un ensemble d’éléments qui sont principalement, la couverture, le dispositif d’isolation et l’étanchéité, et enfin la charpente. À chacun d’entre eux, est confiée une mission bien précise. On doit donner à chacun toutes les conditions leur permettant d’assurer pleinement leur rôle, car la qualité d’une toiture est l’effet conjugué de la réussite de chaque mission confiée à chacun d’eux. Ainsi, une maison esthétique à première vue, confortable, saine et durable, bref un patrimoine valorisé, vient d’une couverture de qualité, d’une isolation réussie et dont la mise en œuvre de la charpente a été faite suivant les normes par des professionnels. Pour le ménage, la réduction de la facture en consommation d’énergie, assurée en grande partie par une toiture bien isolée, est un avantage non négligeable. La préservation de l’environnement et de la planète, par l’intermédiaire de l’isolation efficace du toit, est aussi un avantage à ne pas négliger.
Il faut être rassuré et ne pas hésiter à rénover sa toiture si le besoin se fait sentir. Effectivement, on peut réduire les dépenses à engager pour les travaux de toiture d’une façon notable et sans rien empiéter sur la qualité, si on sait s’y prendre. Les aides et les avantages alloués par l’État, ainsi que le devis servant de base de calcul aux dépenses y jouent un rôle important.
Les types de toit
Comme types de toit, on peut citer :
- Le toit en pente.
- Le toit plat.
- Le toit arrondi.
Plusieurs facteurs influencent sur le choix du toit : la région où la maison est implantée, les avantages qu’il offre et surtout le choix esthétique du propriétaire
En régions de fortes neiges, de pluie et de vent, c’est le toit en pente qui convient le mieux. Il facilite l’évacuation de l’eau de pluie, du dégel, évitant ainsi l’accumulation de charges qui peut fragiliser la charpente. La charpente (en bois) entre pour beaucoup dans le prix de la toiture en pente.
Le toit arrondi pour sa part est très intéressant au point de vue économie d’énergie. En effet, avec une surface moindre par rapport au même espace habitable (toit en pente) la déperdition de chaleur est réduite. L’évacuation d’eau de pluie est facilitée. Récupérée directement dans les gouttières, l’eau de pluie ne risque pas de salir ou d’endommager les façades. Enfin, l’espace habitable sous le toit est optimal et avec une plus grande liberté de circulation.
Enfin, le toit plat ne requiert pas de charpente, il peut être transformé en terrasse (espace de vie supplémentaire) ou en toit végétal, isolant et écologique. Cette dernière option est très encouragée surtout en milieu urbain pour la qualité de l’air qu’il engendre et l’intimité et le confort qu’il assure, en termes thermique et acoustique.
Par ailleurs, sur le plan esthétique, le toit en pente est le plus prisé en France, le toit arrondi, par son originalité (forme atypique) commence à avoir ses adeptes. Pour le toit plat, étant invisible, l’esthétique n’entre pas beaucoup en ligne de compte.
Les matériaux de couverture
Les matériaux de couverture participent pour une grande partie dans l’esthétique du bâtiment, dans sa protection et sa longévité. À ce propos, il existe une grande variété de matériaux auxquels on peut porter son choix. Cependant, il y a des matériaux qui conviennent particulièrement aux toits en pente, aux toits plats ou aux toits arrondis.
Pour les toits en pente, on distingue :
- La tuile en terre cuite.
- La tuile en béton.
- L’ardoise naturelle.
- L’ardoise en fibres-ciments.
- Le chaume.
- L’acier (tôle ondulée).
- Le zinc.
Il y a aussi les autres matériaux comme le bois et le chaume, peu utilisés par manque de couvreur spécialisé. Le shingle ou bardeau bitumé, est très utilisé dans le monde, mais ne convient pas très bien à une maison principale par sa faible durée de vie. L’aluminium et le cuivre sont beaucoup plus coûteux que l’acier et nécessitent des couvreurs spécialisés. Enfin, la toiture photovoltaïque ne couvre qu’une partie du toit.
Pour les toits plats, on utilise :
- Les couches d’étanchéité en rouleaux, formées par des produits bitumeux, renforcés par des couches d’aluminium, de polyester, et de finitions. Les rouleaux sont posés en une ou plusieurs couches.
- Une membrane d’étanchéité synthétique en PVC ou en caoutchouc synthétique (EPDM) ou membranes de polyoléfines thermoplastiques (TPO) ayant les mêmes qualités que le PVC, mais sans la nocivité pour l’environnement.
- La végétation extensive, requérant une construction solide. La végétalisation extensive est moins onéreuse et facile à entretenir.
Comme couverture pour le toit arrondi, on peut opter pour la tôle, le zinc, le bois, les petites tuiles.
Les deux premiers matériaux sont les plus utilisés pour leur adaptabilité et leur malléabilité.
Les conseils pour mieux choisir son toit
Après s’être informé des règles urbanistiques du lieu, sur la pente autorisée, la nature et la couleur de la couverture, il est important de faire établir plusieurs devis des professionnels différents. Un tel acte n’engage en rien, mais le devis permet d’estimer les dépenses à engager, de connaître le prix des matériaux sur le marché et du coût de la main-d’œuvre, avancé par les professionnels.
Avant de décider pour telle technique de pose ou tel matériau, évaluer le prix dans sa totalité, et à long terme, en faire le rapport esthétique/durabilité/frais et d’entretien/complexité de pose déterminera le choix, cela en toute connaissance de cause.
À ce propos, voici quelques comparaisons permettant d’orienter le choix de la couverture :
- L’ardoise par rapport aux tuiles en terre cuite est plus chère à l’achat et la pose (120 euros/m2 devant 100 euros/m2), possède une longévité plus élevée (100ans devant 50 ans), ne développe pas les mousses contrairement aux tuiles et est jugée, aussi esthétique que celle-ci.
- Le chaume a son charme particulier, écologique, excellent isolant thermique et phonique, mais coûte très cher (120 euros/m2) étant donné le nombre restreint de couvreurs qui en sont spécialisés, elle demande en plus un entretien régulier (tous les trois ans).
- La lauze est esthétique, convenant à une toiture secondaire, résiste aux champignons et aux moisissures, mais la pose n’est plus subventionnée.